A la faveur de la 3e édition du FIIJA, les participants ont bénéficié d’une formation assurée Mahoumourou Zan, directeur de l’orientation et de la formation des jeunes à l’entrepreneuriat au ministère de la Jeunesse. La formation était articulée sur la nécessité de l’autonomisation, les enjeux et les obstacles qui sont liés à l’entrepreneuriat. Aussi, Mahoumourou Zan a proposé aux participants des perspectives pour réussir la mise en place d’un projet.

Les enjeux de l’entrepreneuriat des jeunes

La question de l’entrepreneuriat des jeunes comporte des enjeux énormes, selon Mahoumourou Zan. Ces enjeux sont d’ordre social. A en croire le formateur, l’entrepreneuriat est source de bien-être du promoteur du projet et éloigne de certains fléaux dans un Etat. Un projet réussi profite à la société entière en raison des activités collatérales qui profiteront à d’autres jeunes. Mahoumourou Zan a également montré les enjeux politiques liés à l’entrepreneuriat. C’est en raison des enjeux politiques que tous les Etats encouragent les jeunes à se lancer dans l’auto-emploi. Cet encouragement de l’Etat burkinabè se manifeste par les appuis financiers et techniques qu’il déploie.

Les obstacles liés à l’entrepreneuriat des jeunes

Si Mahoumourou voit dans l’entrepreneuriat des jeunes une source de réussite, il admet qu’il existe des contraintes énormes. L’environnement économique au Burkina Faso est d’emblée un obstacle. Il se manifeste par la faiblesse de la demande entre les consommateurs et le promoteur de projet. Les difficultés d’approvisionner l’entreprise une fois créée est aussi à souligner.

Les jeunes rencontrent des obstacles dans l’approvisionnement de l’entreprise en raison de la difficulté liée à l’obtention des crédits. « Il n’existe pas non plus cette culture de financement participatif », dira-t-il. L’environnement familial, qui devrait être le lieu pour les promoteurs de projets de s’armer de courage, est le lieu de la pression sociale qui va se caractériser par les impératifs familiaux.

Les perspectives

Face donc à toutes les contraintes que Mahoumourou Zan a dépeintes, des perspectives ont été envisagées par l’Etat burkinabè pour encourager les jeunes et rendre plus facile la création de leurs projets. Parmi ces perspectives, le formateur rappelle l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale inclusive de l’entrepreneuriat des jeunes et la facilitation de l’accès des jeunes aux crédits bancaires. En plus, « l’Etat a développé la formation technique et professionnelle, et cela a entraîné un développement de la culture entrepreneuriale », dira M. Zan.

Des propos galvaniseurs

« Si l’Etat ne fait rien pour toi, fais quelque chose pour toi », a dit Bénéwendé Ibrahim Sawadogo, conseiller d’éducation au ministère de la Jeunesse. Pour lui, il n’y a pas de raison de rester et d’attendre l’Etat. Les jeunes doivent sortir des chantiers battus ; ils doivent se battre et avoir de l’audace. Ibrahim Sawadogo n’a pas manqué de raconter sa propre histoire d’entrepreneur, sous les ovations des jeunes que son histoire a impactés.

Judicaël DOULKOM
Serge Ika KI (stagiaires)
Lefaso.net