vendredi 30 juin 2017, par Pascal YE
Les jeunes entreprennent de plus en plus et créent des cadres de rencontre pour partager leurs expériences dans le domaine. C’est ainsi que se tient à Ouagadougou et à Koudougou la 3e édition du Forum des Jeunes Entrepreneurs et Chef d’entreprises de l’Afrique de l’Ouest. Organisée par le Réseau des jeunes entrepreneurs pour l’Emergence de l’Afrique, la rencontre qui regroupe 15 pays a débuté le 28 juin et se poursuit jusqu’au 1er juillet 2017.
Le chômage des jeunes est devenu une équation à résoudre pour tous les gouvernements africains. Désœuvrés et sans perspectives, certains jeunes se lancent dans des aventures périlleuses, comme l’immigration clandestine, s’adonnent à des commerces illicites ou se laissent happés par les recruteurs terroristes.
« Entrepreneuriat : le leadership jeune et féminin au service du développement durable », c’est autour de ce thème que se tient cette 3e édition du Forum des jeunes entrepreneurs et chef d’entreprises de l’Afrique de l’Ouest (FOJECA). Organisée par le Réseau des jeunes entrepreneurs pour l’Emergence de l’Afrique en partenariat avec l’Association des jeunes entrepreneurs du centre ouest du Burkina (AJECO), cette rencontre regroupe 200 jeunes de 15 pays, africains et européens.
Après les deux premières éditions tenues à Lomé au Togo, c’est Ouagadougou qui est l’hôte du FOJECO qui servira de tremplin pour mettre au cœur des travaux, les préoccupations des jeunes entrepreneurs qui peuvent se résoudre dans une dynamique d’entraide et de collaboration.
La rencontre est aussi un cadre de rencontre interactive en matière d’affaires, de promotion des biens et services, de facilitation de cadre de développement de projets communs, de formation et d’accompagnement technique suivant les besoins et d’opportunités de financement.
Pour le Président du comité d’organisation, effectivement c’est dans la synergie d’actions que les jeunes entrepreneurs africains peuvent se tenir face à un univers de concurrence. C’est également dans cette dynamique que la convergence des compétences et le réseautage seront possibles, selon Alexis Zongo. Il a rappelé que le défi de l’insertion socio-économique des jeunes est d’actualité en Afrique et singulièrement au Burkina Faso où le gouvernement burkinabè en a fait une priorité, à travers plusieurs Fonds d’accompagnements des jeunes.
Entreprendre, une nécessité en Afrique
A entendre David Akpani, coordonnateur du Réseau des jeunes entrepreneurs pour l’Emergence de l’Afrique (RJEEA), la passion de l’entreprenariat, c’est ce qui incite des jeunes comme lui, à s’investir corps et âme malgré l’environnement hostile. Ce qui fait que beaucoup de jeunes restent confinés faute de moyens, d’opportunités, ou par manque d’ambition. « L’autre nom de l’entreprenariat, c’est la folie », a-t-il confessé.
Ce forum qui réunit plus de 200 jeunes autour de l’insertion socio-économique et de la création de richesse à Ouagadougou entend relever un défi. Celui d’user de l’entrepreneuriat dans une synergie pour faire émerger l’Afrique.
« Nous savons combien le réseautage inspire, transforme, cultive et change notre façon de voir les choses », a-t-il poursuivi tout en espérant qu’à l’issue de ce forum, s’opère le déclic qui boostera l’esprit entreprenariat en chaque participant.
Les participants vont ainsi stimuler des stratégies sous régionales pour promouvoir les jeunes et chefs d’entreprises, en vue de créer des emplois et des revenus pour les jeunes. « Ainsi, nous pourrons trouver des solutions aux problèmes de l’étroitesse de nos marchés, la concurrence », a insisté le David Akpani.
Réunir 200 jeunes entrepreneurs et porteurs de projet du continent et de sa diaspora dans un cadre incitatif de d’excellence orienté sur l’insertion socio-économique et la création de la richesse ; mettre à leur disposition un cadre interactif d’échanges, de partages d’expériences, de collaboration, d’inspiration, de stimulation, d’affaires et d’expositions de biens et services ; offrir l’assistance technique sur place aux entrepreneurs en besoin. Ce sont entre autre les objectifs de cette rencontre.
Le directeur de cabinet du ministre de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle qui a procédé à l’ouverture du forum, a encouragé les jeunes pour cette initiative. Pour Issouf Traoré, le gouvernement burkinabè est sensible à de tels projets et n’hésitera pas à accompagner les jeunes pour leur épanouissement et pour le développement.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net