Présentes lors des anniversaires et autres évènements heureux, les pâtisseries sont de plus en plus sollicitées par les Burkinabè. C’est un domaine qui demande beaucoup de patience et d’amour aux personnes qui s’y aventurent. Lauraine et Flora Ouédraogo sont deux sœurs passionnées de pâtisseries qui ont décidé de s’y consacrer. Toujours étudiantes, elles ont ouvert leur propre pâtisserie d’abord virtuelle puis physique afin de mieux vivre leur passion. "Le bar à gâteau" comme elles l’ont nommé a vu le jour il y a quatre ans.
C’est depuis l’enfance que Lauraine et Floriane ont été encouragées par leurs parents à apprendre des recettes de cuisine. Très vite, elles s’intéressent surtout aux douceurs sucrées. Selon elles, chaque weekend, leurs parents leur octroyaient un petit un budget pour réaliser une recette de leur choix. « C’est ainsi que dès dix ans, nos parents nous ont acheté notre premier moule à gâteau et c’est de là que tout est parti », raconte l’aînée Lauraine Ouédraogo.
Sans aucune formation professionnelle en pâtisserie, ces frangines se sont aussi cultivées à travers des émissions de cuisine et des livres de recettes. « Nous avons essayé à un moment donné d’entamer une formation professionnelle en ligne mais avec les études et les différentes commandes de gâteaux, il a été difficile pour nous de terminer cette formation », expliquent-t-elles.
Leur spécialité est le Cake Design. C’est un genre de gâteau qui permet d’être très créatif et innovant tout en diversifiant les saveurs. La présentation étant un aspect important de la préparation des pâtisseries, elles travaillent à rendre toujours un design attrayant aux clients. « Mais nous réalisons toujours les modèles dit classiques qui sont des gâteaux à base de crème », tiennent-elles à préciser.
Entre études et pâtisserie
Cette passion qu’elles exercent à temps partiel leur permet de subvenir à la majorité de leurs besoins. Malgré cette activité, elles continuent chacune leurs études. Ayant des parents très carrés il leur a fallu jongler entre l’école et la pâtisserie. « Dans la vie de tous les jours, je suis étudiante en médecine mais à côté de cela j’ai toujours aimé la cuisine, plus précisément la pâtisserie depuis toute petite. Nous avons donc pu convaincre nos parents, avec le temps, que nous pouvons être polyvalentes », déclare Lauraine.
Si aujourd’hui elles se sentent fières de leur business, les frangines affirment que les débuts n’ont pas été roses. Lauraine et Floriane ne baissent pas la garde et continuent de mettre le paquet. « On ne doit jamais prendre son entreprise pour un acquis car il y a toujours des difficultés qui remettent tout en cause. De plus, il y a la concurrence qui est de plus en plus rude dans ce domaine donc nous sommes obligés de nous adapter permanemment aux besoins du client », affirme la plus jeune, Floriane Ouédraogo.
Pour ces deux sœurs, faire des gâteaux est une manière pour elles de se libérer et de s’exprimer. Elles essaient de faire des gâteaux aux saveurs locales même s’il est difficile d’utiliser les farines locales dans la pâtisserie. Les sœurs envisagent de se lancer dans la commercialisation de matériels et des matières premières dédiés à la pâtisserie.