mercredi 12 juin 2024, par Jack
Le haut-commissaire de la province de l’Oubritenga a présidé, ce mercredi 12 juin 2024 à Ziniaré, la cérémonie de lancement des sessions de formations techniques au profit de 400 jeunes bénéficiaires de la phase 2 du projet « Jeunesse, emploi et migration » (JEM II) dans les régions du Centre-sud et du Plateau-central. Initié par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ce projet bénéficie de l’appui financier de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS).
L’insertion économique des jeunes est non seulement un facteur de croissance et de développement pour les pays comme le Burkina Faso, mais elle représente également une véritable porte d’entrée vers leur autonomisation économique et leur émancipation. La question de la formation reste toutefois une équation.
À l’Organisation internationale pour les migrations, le défi est en train d’être relevé avec le projet « Jeunesse, emploi et migration » dont la première phase lancée en 2017 avec le soutien des gouvernements d’Italie et de la Belgique, a permis d’accompagner au moins 375 jeunes de la région du Centre-est du Burkina Faso.
La deuxième phase, lancée en 2021 et étendue aux régions du Centre-sud et du Plateau central, a toujours la même ambition : contribuer à réduire les risques de migration irrégulière en améliorant la situation socio-économique des jeunes âgés de 18 à 35 ans. Cela passe par le renforcement des compétences professionnelles de ces jeunes à travers une série de formations, d’encadrement et de création d’activités génératrices de revenus. Après une étape de formation en entrepreneuriat, les jeunes prendront part, à compter de ce 12 juin 2024, à des sessions de formations techniques.
Des formations en partenariat avec l’ANPE et les services techniques
Le coordonnateur du programme Stabilisation communautaire à l’OIM, Ousmane Niang, représentant la représentante/cheffe de mission de l’OIM au Burkina Faso, Aïssatou Guissé Kaspar, a annoncé que les différentes sessions de formation destinées aux 400 jeunes seront assurées en partenariat avec l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) ainsi que les directions régionales des services techniques des régions du Centre-sud et du Plateau central. Les plans d’affaires des projets tournent autour de l’agriculture, de l’élevage, de la transformation des produits maraîchers.
Accompagnement des 70 meilleurs plans d’affaires
À l’issue de ces formations, les bénéficiaires seront regroupés autour de projets collectifs à travers une vingtaine d’entités coopératives qui seront mises en place. « Au final, les 70 meilleurs plans d’affaires (individuels et collectifs) bénéficieront d’accompagnements techniques et financiers additionnels du projet pour l’opérationnalisation de leurs microentreprises », a indiqué Ousmane Niang.
Selon le haut-commissaire de la province de l’Oubritenga, Sahabani Zeba, représentant le gouverneur du Plateau central, le projet JEM II de l’OIM entre en droite ligne de l’initiative « Référent - Opportunités - Insertion », cette stratégie du gouvernement qui vise à disposer d’ici 2025, d’un dispositif d’information et de sensibilisation, d’orientation, de formation et d’accompagnement vers les solutions adaptées aux besoins de chaque jeune dans chacune des 302 communes rurales du Burkina Faso.
Invite à la rigueur
Après avoir adressé les remerciements de l’OIM au gouvernement d’Italie pour son appui renouvelé au projet JEM, à travers l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), Ousmane Niang a invité les jeunes bénéficiaires à plus de rigueur dans le suivi des sessions de formation, tremplin pour mieux maîtriser les contours techniques de leurs projets.
Représentant le président de la délégation spéciale de la commune de Ziniaré, le directeur du centre d’écoute et de dialogue pour jeunes, Hamadé Zono, a, quant à lui, exhorté les bénéficiaires à être « des jeunes témoins modèles » qui vont servir de boussole à d’autres jeunes désireux de se lancer dans l’entrepreneuriat.
Les bénéficiaires réceptifs aux conseils
Au nom des jeunes bénéficiaires, Anne Marie Bonkoungou a rassuré l’OIM et ses partenaires de leur implication totale dans toutes les sessions de formation de cette opportunité d’autonomisation socio-économique.
Conscients que l’avenir du pays dépend en grande partie de la jeunesse, les bénéficiaires ont plaidé pour la multiplicité des initiatives d’appui en faveur de l’autonomisation des jeunes.
En attendant, l’OIM espère que cette initiative fasse tache d’huile.
Fredo Bassolé
Lefaso.net